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Cobalt

> SYMBOLE Co
> NUMÉRO ATOMIQUE 27
> MASSE ATOMIQUE 58,93u
27
Co
58,93

Groupe

9

Famille

Métaux de transition

État physique naturel

Solide

Étymologie

De l’allemand kobold qui signifie lutin, esprit malfaisant. Il trouve son origine dans le folklore germanique et était alors considéré comme un déchet, une impureté. Il est utilisé depuis l’Antiquité pour colorer certains verres, peintures et céramiques en bleu sombre.

Découverte

Par Georg Brandt, chimiste suédois, en 1735. Il découvre également que certains composés du cobalt sont responsables de la couleur bleue teintant le verre – et non le bismuth.

Propriétés et généralités

De couleur gris argenté, brillant, aux propriétés ferromagnétiques, le cobalt est relativement peu abondant sur Terre. En industrie, si cet élément est utilisé dans la fabrication de certains alliages – comme l’acier de cobalt, très résistant, notamment à des hautes températures, ou comme catalyseur, il évoque plus facilement le bleu des verreries, des céramiques, de la porcelaine ou des émaux. En effet, l’oxyde de cobalt, mélangé à de l’aluminium, permet d’obtenir le bleu cobalt. Une couleur bien particulière, que l’on utilise dès la fin du XVIIIème siècle dans certaines manufactures reconnues – les bleus de Sèvres et de Thénard. Autre utilisation : en médecine, particulièrement en radiothérapie. L’un de ses isotopes de synthèse, le cobalt 60, radioactif, remplace dès la fin des années 1940 les techniques au radium mises en place par Marie Curie – du fait notamment de sa demi-vie relativement courte d’environ 5 ans. C’est également un oligo-élément essentiel de la vitamine B12, jouant un rôle important dans l’efficacité du fonctionnement du système nerveux et dans la formation des globules rouges – il est par ailleurs utilisé pour prévenir et traiter l’anémie chez les femmes enceintes en stimulant la production de globules rouges. Dans le domaine du stockage de l’énergie, il fait partie des oxydes utilisés comme matériaux de cathode de certaines batteries Li-ion. On trouve ses principaux gisements en Nouvelle Calédonie, en République démocratique du Congo, en Zambie, au Maroc, au Canada, aux Etats-Unis, en Russie et en Australie.

Nanotube multifeuillet de carbone et cristal de cobalt
Contact (ou jonction) entre un nanotube multifeuillet de carbone et un cristal de cobalt. Image réalisée en microscopie électronique à transmission. Les jonctions métal-nanotube sont d'une grande importance en nanoélectronique et pour des applications mécaniques des nanotubes de carbone. © IPCMS/CNRS Photothèque
Plongeuse prélevant du corail madrépore, dans le lagon de Nouvelle-Calédonie, dans l'océan Pacifique
Plongeuse prélevant du corail madrépore, dans le lagon de Nouvelle-Calédonie, dans l'océan Pacifique. Le but est de réaliser des expériences in situ de l'impact du cobalt sur le métabolisme de la colonie. © Erwan AMICE/IRD/CNRS Photothèque

Quoi de neuf dans les labos ?

Concevoir des catalyseurs performants et durables pour produire de l’hydrogène est la condition sine qua non pour faire de la filière hydrogène une source d’énergie pertinente pour le futur. Des chercheurs de l’Institut des sciences moléculaires de Marseille (CNRS/AMU) et du Laboratoire de chimie et biologie des métaux de Grenoble (CNRS/CEA/UGA) ont conçu un système catalytique inédit, à base de cobalt et d’un ligand capable de stocker des électrons, qui s’avère particulièrement efficace et plus économe en énergie que ceux existants.

Des chercheurs ont mis en évidence le rôle primordial de certaines molécules de monoxyde de carbone adsorbées (CO multi-liés) pour la conversion de gaz de synthèse en hydrocarbures (synthèse Fischer-Tropsch).

En Équateur, le développement des activités pétrolières et la déforestation associée, notamment dans la région nord amazonienne, entraînent des effets délétères sur les écosystèmes mais aussi sur la santé des populations, en raison des conditions de vie, souvent précaires, propres à l’Amazonie. Les populations sont donc exposées par inhalation, ingestion et contact dermique à un cocktail de polluants dont des métaux lourds. Des chercheurs ont pu distinguer les pollutions issues de phénomènes naturels (comme les volcans), de l’agriculture et de l’exploitation pétrolière.