Curium
> NUMÉRO ATOMIQUE 96
> MASSE ATOMIQUE 247u
Famille
Actinides
État physique
Artificiel
Étymologie
Nommé en l’honneur de Pierre et Marie Curie, pour leurs travaux fondamentaux sur la radioactivité naturelle et par analogie avec le gadolinium (un lanthanide), le métal des terres rares, nommé ainsi en hommage au chimiste finlandais Johan Gadolin.
Découverte
Par une équipe de physiciens atomistes américains, Glenn T. Seaborg, Ralph A. James et Albert Ghiorso en 1944.
Propriétés et généralités
Métal radioactif, blanc argenté, le curium est un transuranien synthétique: son numéro atomique est supérieur à 92, celui de l’uranium. C’est un produit de transformation, obtenu artificiellement par réaction nucléaire, et donc absent du milieu naturel. Il n’en existe actuellement que quelques kilogrammes à travers le monde (une tonne de combustible usé en contient seulement une vingtaine de grammes). Il peut être obtenu à partir de plutonium, irradié par une source de neutrons à haut flux. C’est l’une des substances les plus radioactives.
Utilisations
Source de rayonnements alpha, il est utilisé dans les spectromètres X à particules alpha (APXS), notamment pour l’exploration spatiale – pour l’analyse chimique de roches, comme le sol de la planète Mars (Mars Exploration Rover avec Curiosity). L’atterrisseur Philaé était également équipé d’un APXS afin de déterminer la composition chimique de la comète 67P/Tchourioumov-Guerassimenko.

Quoi de neuf dans les labos ?
Le 7 septembre 2018, le conseil des ministres belge a donné son aval au lancement du projet MYRRHA et contribuera à hauteur de 558 millions d’euros à sa construction sur la période 2019-2038. Porté par le SCK-CEN, MYRRHA a pour objectif de construire à Mol, en Belgique, un nouveau réacteur de recherche destiné notamment à démontrer la faisabilité du concept de réacteur hybride (ou réacteur « ADS » pour Accelerator Driven system) et à étudier la faisabilité de la transmutation de certains déchets nucléaires de très haute activité et de longue durée de vie.