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Radium

> SYMBOLE Ra
> NUMÉRO ATOMIQUE 88
> MASSE ATOMIQUE 226u
88
Ra
226

Famille

Métaux alcalino-terreux

État physique

Solide blanc qui noircit lorsqu’il est exposé à l’air libre.

Étymologie

Du latin radius en référence à son rayonnement bien plus fort que l’uranium. En découlent les mots radioactivité et radioactif, inventés eux-aussi par Marie Curie.

Découverte

En 1898, par Pierre et Marie Curie. En septembre 1897, Marie Curie décide d’entreprendre une thèse sur les rayons uraniques découverts par Henri Becquerel en 1896. En avril 1898, ses mesures sur des minerais d’uranium (la pechblende) l’amènent à conclure que ceux-ci contiennent un élément inconnu, beaucoup plus actif que l’uranium. Pierre Curie, qui a conçu et mis au point l’appareillage expérimental utilisé par Marie, se joint à elle pour poursuivre ces travaux. Ils découvrent ensemble deux éléments, dont le radium. Elle mettra près de 4 ans pour déterminer sa masse atomique – une persévérance qui lui vaudra le prix Nobel de Chimie en 1911, et le prix Nobel de Physique en 1903, récompensant ainsi Pierre et Marie Curie pour leur découverte de la radioactivité naturelle. Les Curie ont ouvert la porte du monde subatomique, sept ans avant qu’un article d’Einstein, en 1905, ne confirme que l’atome est bien un objet avec une taille et une masse propres. En septembre 1897, Marie Curie décide d’entreprendre une thèse : son sujet porte sur les rayons uraniques découverts par Henri Becquerel en 1896. En avril 1898, ses mesures sur des minerais d’uranium (la pechblende) l’amènent à conclure que ceux-ci contiennent un élément inconnu, beaucoup plus actif que l’uranium. Pierre Curie, qui a conçu et mis au point l’appareillage expérimental utilisé par Marie, se joint à elle pour poursuivre ces travaux. Ils découvrent ensemble deux éléments, dont le radium. Elle mettra près de 4 ans pour déterminer sa masse atomique – une persévérance qui lui vaudra le prix Nobel de Chimie en 1911, le prix Nobel de Physique, en 1903, récompensant Pierre et Marie Curie pour leur découverte de la radioactivité naturelle. Les Curie ont ouvert la porte du monde subatomique, sept ans avant qu’un article d’Einstein, en 1905, ne confirme que l’atome est bien un objet avec une taille et une masse propres..

Utilisations

Après sa découverte, le radium fait l’objet de recherche pour ses possibles applications thérapeutiques. Se développe parallèlement un fort engouement populaire pour cet élément – présenté comme un remède miracle – au travers de produits inattendus comme des cosmétiques, des cigarettes, des romans d’aventure et même une fontaine produisant de l’eau supposée radioactive (le Revigator). Au vu de leur coût, il est peu probable qu’ils en aient effectivement contenu: à l’époque de Marie Curie, et à poids égal, le radium est 10 fois plus cher que le diamant le plus pur. En outre, dans la première moitié du vingtième siècle, le radium est utilisé dans la fabrication de peintures (propriétés luminescentes) notamment pour les cadrans lumineux (voir les Radium girls qui affinaient leur pinceau à la bouche). Il est par la suite interdit dans ces produits car il a des effets délétères sur la santé de ceux qui le manipule. Les risques liés aux irradiations ont été découverts ensuite progressivement.

Au lendemain de la guerre, Marie Curie et le Dr Claudius Regaud lancent enfin les travaux de à l’Institut du Radium (aujourd’hui Institut Curie), à la fois hôpital et centre de recherche (radiumthérapie ou curiethérapie), et destiné à soigner les malades du cancer. Le radium a été progressivement remplacé par d’autres éléments – des radioéléments artificiels notamment – en radiothérapie.

Pierre et Marie Curie étudiant le radium
Pierre et Marie Curie étudiant le radium. Gravure de André Castaigne, 1903 © Wikimedia commons/The National Library of Medicine, USA – Domaine public
Section polie de pechblende
Section polie de pechblende. La pechblende pure est la partie noire. Ce minerai d’uranium est à l’origine de la découverte du radium par Pierre et Marie Curie en 1898. © Wikimedia commons/Isentropique – CCA 3.0