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Plomb

> SYMBOLE Pb
> NUMÉRO ATOMIQUE 82
> MASSE ATOMIQUE 207,2u
82
Pb
207,2

Groupe

14

Famille

Métaux pauvres

Aspect

Le plomb est un métal mou de couleur gris/bleu

État physique naturel

Solide

Étymologie

Du latin plumbum qui signifie plomb.

Découverte

Abondant dans la croûte terrestre, le plomb est travaillé par l’homme depuis l’époque préhistorique. En alliage avec de l’antimoine et de l’arsenic, il a été beaucoup utilisé lors de l’âge du bronze.

Propriétés et généralités

Le plomb est très toxique pour tous les organismes vivants. Il touche entre autres le système nerveux et est à l’origine du saturnisme, par intoxication aiguë ou chronique. Cytoxique, en particulier sur les cellules souches du système nerveux, ses effets sont beaucoup plus graves chez le fœtus, l’embryon et le jeune enfant que chez l’adulte. Il provoque de l’anémie, des baisses de QI, des pertes auditives…

Utilisations

Banni de nombreux produits en raison de sa toxicité – canalisations d’eau, cosmétiques, jouets, peintures – le plomb reste utilisé dans les plaques d’accumulateurs des batteries de voitures.

En savoir plus

  • Depuis 2000 tous les pays européens ont adopté l’essence sans plomb. Utilisé comme additif pour améliorer la combustion, le plomb était incompatible avec les nouveaux moteurs et, surtout, les pots catalytiques.
  • Le plus souvent à base de plomb, les fards égyptiens étaient constitués de mélanges de galène, un sulfure de plomb, noir et de substances blanches, naturelles ou synthétisées à partir notamment de sels de plomb.

Échantillon de galène
Échantillon de galène, minerai composé de sulfure de plomb avec des traces d’argent, de bismuth de sélénium, de cuivre… © Cyril FRESILLON/CNRS Photothèque
Cœur du détecteur de particules ALICE
Cœur du détecteur de particules ALICE. Ce dernier mesure 16m de hauteur sur 26m de longueur. ALICE enregistre plusieurs centaines de collisions frontales d'ions lourds par seconde. Ses 18 sous-détecteurs pistent et identifient les dizaines de milliers de particules produites lors de chaque collision frontale entre deux ions plomb. © Cyril FRESILLON/LHC/CNRS Photothèque

Quoi de neuf dans les labos ?

Il y 4 000 ans, les anciens Egyptiens utilisaient le plomb afin de concevoir des fards dotés de vertus médicales. Pour mieux comprendre cet usage, des chimistes du CNRS, de l’UPMC et de l’ENS Paris, en collaboration avec le C2RMF, ont tenté d’évaluer l’impact de très faibles quantités de plomb sur une cellule de la peau. Résultat: à très faibles doses, le plomb ne tue pas la cellule. Il induit la production d’une molécule, le monoxyde d’azote, connue pour activer le système immunitaire.

  • Des plantes pour la chimie verte

    Film de la série Nature = futur! – A Saint-Laurent-Le-Minier et dans de nombreux sites industriels ou miniers à l’abandon, le sol est chargé de polluants (cadmium, plomb, zinc…). Fort heureusement, dans ce cas comme dans bien d’autres, Dame Nature vient à la rescousse avec des plantes dépolluantes, comme la légumineuse Anthyllis vulneraria qui accumule le zinc. La chimiste Claude Grison explique cette dépollution par phytoextraction. Cerise sur le gâteau, cette biomasse peut être valorisée grâce à l’écocatalyse qui permet de fabriquer de nouvelles molécules à haute valeur ajoutée.

  • De fer et de plomb

    Film de la série Les métiers de l’archéologie – Sur le site sous-marin de Pharos, au large de Qaitbay, une équipe franco-égyptienne du Centre d’études alexandrines, sous la direction de Jean-Yves Empereur, a entrepris il y a plus de dix ans une série de fouilles de sauvetage. L’une des études porte sur les cavités et scellements de plomb des blocs provenant du Phare d’Alexandrie, détruit définitivement en 1303 par un tremblement de terre.