Bore
> NUMÉRO ATOMIQUE 5
> MASSE ATOMIQUE 10,81u
Groupe
13
Famille
Métalloïdes
État physique naturel
Solide
Étymologie
De l’arabe buraq signifiant blanc.
Découverte
1808, par Joseph Louis Gay-Lussac et Louis Jacques Thénard, simultanément avec le chimiste anglais Humphry Davy.
Utilisations
Le bore est un élément très dur et résistant à la chaleur. Associé à du carbone, il entre dans la composition des gilets pare-balles et du blindage des tanks. Mais il est également un des éléments essentiels à la croissance des végétaux et au développement des organismes vivants. En quantité trop importante, il est en revanche nocif et est donc parfois utilisé pour désherber ou pour exterminer les cafards (sous forme d’acide borique). Le bore est un composant indispensable des puissants aimants NIB (néodyme, fer – « iron » en anglais –, bore). On les retrouve dans les ordinateurs, les smartphones ou encore le matériel médical. Sous forme de poudre noire, il est aussi apprécié dans la pyrotechnie pour sa capacité à donner une belle couleur verte aux feux d’artifice.



Quoi de neuf dans les labos ?
Des simulations numériques ont montré que le nitrure de bore hexagonal constitue un matériau nanoporeux très efficace pour le dessalement de l’eau de mer à moindre coût. Ce résultat a débouché sur la réalisation de membranes en cours de test.
En synthétisant des feuillets de nitrure de bore contenant des proportions différentes des deux isotopes du bore, des physiciens viennent de montrer comment la masse du noyau atomique affecte les propriétés physiques du composé, et notamment la distance et la force d’attraction entre feuillets voisins.
Des physiciens ont décrit les transferts d’électrons et d’excitons à l’interface entre un semi-conducteur bidimensionnel et une couche de graphène. La compréhension de ces processus est indispensable à la mise au point de nouveaux dispositifs optoélectroniques et optospintroniques.
Le laboratoire Laplace et l’Institut Néel ont réalisé ensemble un transistor Mosfet en diamant dopé au bore, qui bénéficie d’une grande stabilité à l’état bloqué et d’une faible résistance à l’état passant. Ces résultats préfigurent une nouvelle génération de composants pour l’électronique de puissance.
Ni solvant, ni catalyseur métallique ! Des chercheurs de l’équipe « Organométalliques: Matériaux et Catalyse » de l’Institut des Sciences Chimiques de Rennes (CNRS/Université de Rennes 1) ont réalisé une première en synthétisant des polyaminoboranes dans des conditions réactionnelles étonnantes et avec un niveau de fonctionnalisation inédit.